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Bargny: Les transformatrices de poisson déchirent le projet de construction de l’usine de tosyali


Le site khelcom de Bargny mardi après-midi ,des visiteurs pas comme les autres ont sont à la rencontre des femmes transformatrices de poisson .Des acteurs de la société civile entre autres , LSD, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme ( RADDHO ) ,JONCTION, Enda LEAD ont voulu s’enquérir de l’état des lieux des projets de grande envergure impactant négativement les activités des communautés. Ces projets sont financés par les banques ou institutions financières. Le message de ces actrices de développement « Pas question de construire l’usine de sidérurgie sur notre site de travail.


Tosyali dégage », peut-on lire sur les tee-shirt portés par les femmes et autres visiteurs . Plus près de 1050 femmes travaillant sur le site khelcom pensent que l’arrivée d’une autre usine est synonyme de la mort programmée de la communauté qui se nourrit de la sueur du front des transformatrices de poisson.


LSD analyse les projets financés par la BAD et la Banque Mondiale au nom des communautés .

Les Institutions Financières Internationales (IFIs) et autres Banques Multilatérales de Développement (BMDs) jouent un rôle important dans le financement du développement de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier. En effet dans plusieurs pays africains, ces organismes publics de financement comme la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale (BM) occupent le leadership du groupe des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et participent aujourd’hui à l’effort crucial de lutte contre la pauvreté et la réalisation d’infrastructures.


Cependant, lorsqu’ils sont mal planifiés, les projets des IFIs/BMLDs occasionnent des impacts négatifs sur les communautés hôtes et sur l’environnement.

A titre d’exemples, en 2009, le projet de la centrale à charbon de 125 MW Sendou à Bargny visant à résorber le déficit énergétique chronique du Sénégal a occasionné un conflit foncier, la perte de moyens de subsistance de plus de 1000 femmes menacées de délocalisation et autant de pêcheurs ; mais également des risques environnementaux énormes, sans pour autant que les communautés locales soient informées, éclairées et édifiées sur leur avenir.

Un autre projet, le projet Train Express Régional (TER) visant à accroître la mobilité dans une zone qui concentre un quart de la population sénégalaise et génère plus de la moitié du PIB national a engendré le déplacement de 14465 PAP et la paupérisation de près de 2000 familles dans le département de Dakar et sa banlieue.


Or,les IFIs disposent de politiques sectorielles et de sauvegardes sociales et environnementales qu’elles doivent respecter, ainsi que leurs clients et emprunteurs lorsqu’elles investissent pour le développement. Cependant, très souvent, celles-ci sont ignorées ou mal appliquées lors de la mise en œuvre.


Dans ce contexte, la société civile de façon générale doit être beaucoup plus vigilante aux opérations et impacts des IFIs/BMDs,afin de jouer pleinement son rôle intrinsèque de veille et d’alerte.


Depuis une décennie, LSD renforce les capacités et essaie de mobiliser les organisations de la société civile africaine sur les questions de transparence, de redevabilité et des droits de l’homme au sein des banques publiques d’investissement, et particulièrement dans les domaines du genre, de l’énergie et des changements climatique, participation, Partenariat Public Privé, Redevabilité.


En 2016, le Groupe de la Banque Africaine de Développement a élaboré une stratégie pour la transformation de l’Afrique avec 5 grandes priorités : " Éclairer l'Afrique, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique, Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique".


Cette période de crise du climat et sanitaire liée au Coronavirus a accentué la vulnérabilité des couches pauvres et surtout les femmes d’une part, et d’autre part a mis à nu la fragilité de la planète face aux agressions climatiques. Dès lors, cette crise interpelle le monde entier, y compris les décideurs et le secteur financier, notamment sur nos modes de production, nos modes de consommation, et bien sûr notre modèle de développement de façon globale.


C’est justement une opportunité pour les organisations de la société civile, de réfléchir sur des thématiques émergentes comme le Genre, l’Énergie et les Changements Climatiques, ainsi que les perspectives d’engagement avec le Groupe de la Banque Africaine de Développement.


C’est ce cadre qu’il faut placer l’atelier de la . Lumière synergie pour le Développement qui, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Combler l’écart en matière de transparence, de redevabilité et des droits de l’homme au sein des banques publiques d’investissement en Afrique de l’Ouest »organise cette rencontre financée par OSIWA. LSD tient une semaine de Stratégies et de Plaidoyer/Lobbying du 10 au 16 décembre 2020 dont un atelier de stratégie conjoint avec la Coalition des OSC sur le Financement du Développement (COFID) et les représentants de Personnes Affectées par des Projets (PAPs) durant deux jours .

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